Cinémascope (Clap de fin)
En une fraction de seconde, je venais de comprendre que la belle nous avait bien roulé ! Moi, et les membres du trio installé dans la pièce contiguë , nous nous étions fait berner comme une troupe de jeunes premiers. Elle savait donc depuis le début de cette histoire que nous étions là, à la scruter, derrière ce miroir sans tain. Une fois le fort légitime moment de stupeur passé, je répondis comme il se doit à ses avances. Ma main se faufila dans l’ouverture de son kimono et trouva ce qu’elle cherchait ! Dieu que sa petite chatte était brûlante ! Bouillante et si humide que mon doigt s’y glissa aussitôt. Mon oreille se réchauffa elle-aussi parce qu’elle ne cessait de me murmurer des mots doux. Son souffle était parfumé. Un parfum capiteux qui m’enivrait . Une vision assez furtive des trois hommes assis dans l’autre pièce me passa devant les yeux et puis, s’échappa quand elle se positionna, jambes écartées, sur le coussin du fauteuil. C’est si excitant de partager ce moment avec vous, amis lecteurs, que je me mets à bander ! Ma bouche avala sa belle vulve rose et luisante de désir. Je suçotai son précieux bouton d’or, espérant y découvrir, que sais-je ? Peut-être un nectar, un élixir de longue vie ? Mais, c’est bien elle qui dirigeait la manœuvre , ses deux mains posées fermement sur le haut de ma tête. Elle imprimait la cadence. Et quelle cadence ! Un rythme d’enfer, une cavalcade effrénée ! C’est inimaginable le nombre de senteurs différentes , à la fois musquées, sucrées ou même acidulées , que l’on peut inhaler dans ces moments là ! Je prenais un plaisir fou à la déguster, comme un gastronome dans un restaurant 4 étoiles ! J’imaginai en même temps les trois spectateurs , affalés de tout leur long sur leur fauteuil, donnant l’impression d’être sous sédatif, incapables de bouger. Le spectacle proposé rendant leurs visages inexpressifs.
Tout d’un coup, son expression changea. Je le sentis lorsqu’elle se contracta . Elle me serrait la tête si fort, avec tant de passion, qu’elle avait légèrement dérangé ma perruque. J’avais compris immédiatement que ce simple incident avait semé le doute dans son esprit. Mais, pas question pour moi de laisser s’infiltrer entre nous cette suspicion. Je me relevai et me débarrassai alors de ma tenue de soubrette. En découvrant ma queue dressée, émergeant sous les frous-frous de dentelle, c’est un sourire de connivence qui s’installa sur son joli minois. Sa chatte m’accueillit fort chaleureusement, comme un guerrier revenant d’une très longue croisade, un amant délaissé, un survivant de l’au-delà. Je peux vous affirmer, qu’à ce moment précis , nous étions à des milliers de kilomètres de la fiction cinématographique, et qu’aucun metteur en scène au monde, fût-il aussi puissant que Dieu lui-même, n’aurait réussi à nous séparer ! Me montrais-je brutal ? Oui, probablement. J’avais accumulé en moi tant de désir depuis le moment où j’étais entré dans la pièce contiguë puis dans sa chambre que j’étais au bord de l’explosion. Je montrais tant de vigueur qu’elle se tassa dans le fond du fauteuil. A chacun de mes assauts (et croyez-moi, ce n’est pas une simple image) elle râlait si fort qu’on aurait pu croire qu’elle rendait son dernier souffle. Et puis, elle n’en finissait pas de me motiver, en me soufflant , toujours dans l’oreille , devenue cramoisie : « Baise-moi, baise-moi... Donne-moi ta queue… Ton foutre.. »
Je suis sur que vous connaissez, vous aussi, amis lecteurs, ce moment quasi surnaturel qui survient dans le coït. Ce moment magique où nous perdons pied, où nous devenons des anges et finissons par tutoyer le ciel , en entrant au Paradis. Quelques secondes fatidiques où la vision se brouille, où nous oublions immédiatement les formes ou les règles strictes du monde réel. Pendant ce laps de temps, nous quittons ce monde des humains pour celui de l’irrationnel.
Et c’est bien souvent lorsque que l’on partage sa semence que nous revenons sur terre. Je lui donnai tout mon foutre et elle noua ses longues jambes autour de mes hanches pour n’en pas perdre la moindre goutte, dans un concert de râles allant des aigus au plus graves. Mais, nous ne pouvions pas achever cette représentation sans y apporter notre petite touche personnelle. Elle se précipita sur ma queue dégoulinante. Ses lèvres chaudes et pulpeuses, sa langue charnue et tout aussi brûlante, me dévorèrent. Je fis la même chose avec sa petite chatte qui miaula de plaisir lorsque j’en pris possession comme un goinfre (oui, j’ose l’affirmer, je me goinfrais!) Hummmm… Quel parfum, quel goût délicieux ! Une gelée royale, un caviar introuvable, une mousse aux fruits exotiques rares et précieux venant de pays si lointains !
Enfin, épuisés de nos efforts, nos deux corps se retrouvèrent côte à côte sur le grand lit. Je tournais la tête pour constater que la belle avait les paupières mi-closes. Elle respirait doucement, la bouche juste entrouverte. A mon tour, j’en profitai pour lui glisser dans l’oreille : « Tu es une perle rare.. Si rare que je me demande si je ne suis pas en train de rêver ce moment ». ses lèvres frémirent puis elle tourna sa tête vers moi . Son sourire me confirma que nulle réplique ne viendrait clore ce dialogue.
En la quittant, un peu plus tard, je lui dit encore :
-Désormais, je regarderai vos films avec beaucoup plus d’attention. Vous avez un fan supplémentaire, ma chère !
Seule dans le couloir, je ressentis la désagréable impression du spectateur qui vient de visionner un grand film et qui se sent seul, abandonné dans ce monde réel, totalement incapable de partager sa joie et ses sentiments.
Quant à mes quatre amis, je pensai qu’il était inutile et saugrenu de leur demander ce qu’il avait pensé de la scène que nous venions de jouer.
6 年 前